Médiathèque

Médiathèque

 

IEC Voter Registration Abroad for 26 27 January 2024

IMMIGRATION & AFFAIRES CIVIQUES

Pour toute information concernant les questions d’immigration et d’affaires civiques, vous pouvez consulter le site du ministère sud-africain de l’Intérieur : http://www.dha.gov.za/
Ministère sud-africain de l’Intérieur : http://www.dha.gov.za/

SOUTH AFRICA’S CANDIDATURE TO THE UNITED NATIONS HUMAN RIGHTS COUNCIL (UNHRC)

 

 

 

Discours de l’Ambassadeur d’Afrique du Sud en France, S.E. Monsieur Rapu Molekane, à l’occasion de la Journée de la Liberté

Excellences,

Chers compatriotes,

Cher amis,

Aujourd’hui l’Afrique du Sud fête vingt-et-une années de liberté et d’indépendance sur le thème : « Célébrons le début d’une troisième décennie de Liberté en accélérant la transformation radicale de notre économie ». L’odieux et brutal régime d’oppression dirigé par la minorité blanche a été battu et anéanti en 1994. Le monde a alors célébré la naissance d’une démocratie libre et constitutionnelle et les oppressés sont devenus les acteurs du processus politique.

La transition de l’Afrique du Sud vers la démocratie est devenue l’un des témoignages de tolérance, de réconciliation et de coexistence pacifique les plus emblématiques du monde. Sous la conduite de Nelson Mandela, le pays a entamé un combat indéfectible et redoutable pour faire triompher ces principes.

Aujourd’hui, en regardant 21 ans en arrière, nous ne pouvons qu’être fiers de ce qui a été accompli. Les fondements de notre démocratie sont solides et stables. Toutes les structures et les institutions d’un Etat digne de ce nom sont en place. Nous avons tenu six élections générales et de nombreux scrutins locaux ou municipaux ; tous se sont déroulés de manière libre, indépendante et indiscutable. Notre démocratie fonctionne. Nous avons fait d’un pays paria et qui se déchirait, un modèle, même si davantage doit être encore fait sans délai. D’où le thème de la décennie de transformation de l’économie. Nous devons faire en sorte que chacun puisse toucher les dividendes de la démocratie et que l’injonction de la Charte des Libertés, « la richesse du pays doit être partagée entre tous », prenne corps. Nous devons rapidement modifier la structure raciale de la classe qui possède les moyens de production et l’économie, redistribuer la richesse, et offrir une vie meilleure à tous.

Cette décennie de transformation économique devra aboutir à la mise en œuvre du Plan en neuf points annoncé par le Président Zuma dans son discours à la nation le 12 février dernier. Ce plan a pour objectif de réveiller la croissance, créer des emplois et accélérer le rythme des transformations.

Je rappelle ces neuf points :

-     

  1. Résoudre la question de l’énergie ;
  2. Revitaliser les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire ;
  3. Accélérer la valorisation de la richesse minière ;
  4. Rendre plus efficace la mise en œuvre du Plan d’action en faveur de la politique industrielle ;
  5. Encourager l’investissement du secteur privé ;
  6. Limiter les conflits sociaux ;
  7. Libérer le potentiel des petites entreprises, des coopératives et des entreprises des townships et du monde rural ;
  8. Redynamiser le rôle des entreprises publiques, les infrastructures en matière de Technologie de l’Information et des Communications, l’accès à l’eau, les transports ainsi que
  9. L’opération Phakisa, dont l’objectif est la mise en valeur des océans et de l’économie bleue.

 

 

Le Plan en neuf points ne remplace pas ou n’efface pas les priorités ou les interventions stratégiques indispensables à l’édification d’une société unie, non raciale et non sexiste que notre Constitution et Charte des Libertés préconisent, ni l’amélioration du système éducatif et des compétences ou de la lutte contre la corruption et le crime. Notre mission en France et à l’UNESCO est d’ailleurs guidée par ces principes.

Alors que nous célébrons le 50e anniversaire de la Charte de la Liberté, tous les Sud-Africains devraient pouvoir profiter des fruits de la liberté, et l’économie devrait être entre les mains de tous, Noirs et Blancs ; je suis heureux de vous dire que c’est ce vers quoi nous nous dirigeons.

L’Afrique du Sud et la France ont des relations amicales et cordiales qui revêtent de multiples aspects positifs. Ces relations ont été ponctuées au cours des vingt dernières années par des visites au plus haut niveau, à commencer par celle du Président Mitterrand, premier invité du Président Mandela.

Le Président Hollande a été reçu par le Président Zuma en 2013, date à laquelle de nombreux accords ont été signés. Ils sont aujourd’hui mis en œuvre au profit de nos deux peuples. Le Président Zuma est, à son tour, attendu en France avant la fin de l’année, preuve que les relations entre la France et l’Afrique du Sud sont bonnes et qu’elles se développent.

D’autres accords devraient suivre afin de resserrer nos liens et faire le point sur la mise en oeuvre des partenariats existants, notamment en matière de commerce afin de corriger le déficit dont souffre l’Afrique du Sud dans ses échanges avec la France.

Les récentes attaques perpétrées en Afrique du Sud contre des étrangers menacent les acquis historiques de notre nation. Ces attaques, qui plus est, vont à l’encontre des valeurs démocratiques inscrites dans notre Constitution.

Le gouvernement sud-africain condamne ces attaques de la manière la plus ferme qui soit. Elles sont inadmissibles et ne sauraient être tolérées. Il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les auteurs de ces actes odieux rendent des comptes.

Le Président Zuma s’est adressé à l’Assemblée Nationale le 16 avril 2015 et s’est rendu dans les zones affectées par ces violences. Dans son message, le chef de l’Etat a condamné ces violences et précisé que « ces attaques violaient toutes les valeurs qu’incarne l’Afrique du Sud, notamment le respect de la vie humaine, des droits de l’homme, de la dignité humaine et de l’esprit d’Ubuntu », ajoutant, « Notre pays s’oppose à toute forme d’intolérance comme le racisme, la xénophobie, l’homophobie et le sexisme ».

Nous baissons les yeux de honte et demandons pardon à la communauté internationale, notamment à nos voisins et à nos frères et sœurs africains, et nous présentons nos condoléances aux familles des victimes. Nous espérons travailler avec elles afin de trouver une solution durable à cette question.

Depuis qu’il a rejoint l’UNESCO en 1994, notre pays a joué un rôle significatif dans les structures et les programmes de l’organisation. Nous mesurons le rôle stratégique que joue l’UNESCO, qui traite de toutes les questions majeures de la société et de son développement, dans la progression de ses pays membres. Nous poursuivrons notre soutien et notre participation à tous ses programmes et, à l’occasion de son 70e anniversaire, la félicitons. Nous allons postuler cette année pour un siège au sein du Bureau Exécutif lors de la conférence générale. Nous comptons sur votre soutien.

Encore une fois, Mesdames et Messieurs, je vous remercie de vous être joints à nous pour célébrer le 21e anniversaire de l’Afrique du Sud libre et démocratique.

Paris, le 27 avril 2015

 

Les photos de la réception sont disponibles ici